Je suis particulièrement sensible au cycle des saisons, mes envies varient, mon énergie aussi et j’aime vivre en suivant ce rythme naturel. L’automne et l’hiver sont mes saisons favorites, ce qui semble souvent étrange aux amateurs de soleil. Mais une belle journée ensoleillée avec un petit fond de l’air frais, c’est tout ce qu’il faut pour me faire déborder d’énergie !
L’automne est à mon sens une des saisons qui se prête le mieux à l’observation de la nature, car cette dernière jonche le sol de cadeaux qu’il nous suffit de ramasser pour les étudier au calme à la maison. Même si je ne suis pas très versée dans la philosophie Waldrof (où plus exactement que je la trouve farfelue voir dangereuse pour le développement des enfants), je dois admettre que la relation à la nature y est exactement comme je l’aime : pleine d’admiration. J’ai donc décidé cette année, puisque le loulou est assez grand pour ne plus risquer de manger n’importe quoi, de mettre en place ma première table des saisons.
Je rassure les amoureux de la nature, je n’ai pas agressé sauvagement un marronnier pour lui voler des feuilles qui refusent de tomber : j’ai cueilli ceci au niveau d’un rejet dans le tronc, qui sera je l’espère coupé par les espaces verts rapidement car ça ne fait pas de bien à l’arbre. J’avais pensé à une version plus épurée de la table mais mon petit assistant a rajouté, rajouté… jusqu’à ce que le panier soit vide !Il voulait absolument exposer TOUS nos trésors.
A défaut de blé, des graminées sauvages font l’affaire. Les champignons ne se conservant (et étant potentiellement toxiques) nous ne les ramassons jamais, j’ai donc opté pour un champignon en bois de dînette pour faire figurer cet élément que nous observons lors de nos promenades. Nous avons trouvé plusieurs sortes de cônes, attention à ceux du cèdre, leur tige est hérissée de piquants vraiment très très douloureux.
A force de voir de jolis lutins dans toutes les tables Waldorf, j’ai eu à mon tour envie d’en rajouter, pour animer un peu la scène. N’ayant pour le moment pas de quoi en réaliser de “vrais” (je vais me procurer des peg dolls et de la jolie feutrine) j’ai rendu hommage au chêne bi-centenaire qui se meurt au bout de la rue (je crois que c’est son dernier automne, il est entouré de champignons qui poussent sur son tronc, la moitié de ses branches sont mortes pendant l’été et il n’a donné aucun gland…) en transformant en 3 petits lutins une branche cassée par pluie.
La réalisation est très simple et ne demande aucun matériel : j’ai scié la branche en 3, j’ai taillé une extrémité de chaque morceau en pointe à l’aide d’un gros cutter de bricolage et j’ai peins minutieusement bonnets, yeux et joues rosies. Je pense que je passerais une couche de vernis mat pour pouvoir les conserver d’années en années.
Alors, chez vous aussi on fait une chasse aux trésors et une table des saisons ?
c’est magnifique!!!, je tombe sur votre site par hasard… après une recherche sur les alphas :
merci pour l’idée des ombres!! et le partage de votre travail!!!
je vais m’en inspirer dans ma classe… et essayer de trouver une petite place pour la table des saisons .
Bonjour,
Merci pour tous vos partages qui m’inspirent grandement.
J’aimerais comprendre en quoi vous trouvez la pédagogie waldorf dangereuse pour le développement des enfants, pourriez-vous développer un peu votre point de vue?
Dans la forme la plus traditionnelle, les jardinières ne placent volontairement jamais la frontière entre contes imaginaires et réalité. Des enfants de 7 ou 8 ans ou plus peuvent croirent réellement en l’existence de la magie, des lutins etc. Éloigner les enfants de la réalité scientifique va les rendre vulnérable aux personnes mal intentionnés. Un enfant crédule aura plus de risque de subir des abus sexuels et une fois adulte d’être endoctriné dans une secte.
Il est important de permettre à l’enfant de distinguer le réel de l’imaginaire. Et il ne faut pas croire que ça gache tout le plaisir… mon fils adore trouver la bêtise du lutin de Noël le matin (alors qu’il sait que le père Noël est en fait en chacun de nous), il adore discuter avec ses peluches, sans pour autant les penser vivantes. La vérité n’a rien enlevé a sa capacité de faire “comme si”.