Pour celles et ceux qui me suivent sur Instagram (piqûre de rappel, mon compte publique s’appelle mum.zero), vous avez vu passer quelques news de nos vacances bretonnes à la mer et nos improvisations montessoriennes. De retour à la maison, j’ai eu envie de mettre à profit la belle collection de coquillages et de minis galets que nous (ok, je) avons rapportés. Ces plateaux sont donc pour une fois un peu moins montessori et un peu plus reggio, il n’y a pas simplement consigne mais aussi un petit vent de liberté… je m’éloigne doucement des activités strictes pour tendre vers des provocations.
- Des vagues. A suivre du doigt, le long desquelles aligner les coquillages…. la consigne, elle aussi, est vague ;)
- Un bol de coquillages, un bol de galets. Un début d’algorithme galet-coquillage-galet-coquillage-galet… et bien plus encore, puisque ce sont typiquement des loose parts reggio !
- Mon petit achat de lundi, le tangram de chez Lidl. Pour 4€99 on a un tangram en bois, avec des pièces en couleur, des fiches-modèles et une boîte de rangement. Que demander de plus ? Je ne connaissais pas bien le principe du tangram (enfant je l’ai croisé bien trop tard pour que ça représente un défit et donc un intérêt) et je découvre ici avec bonheur qu’il s’agit là d’un espèce de mini Spielbagen du pauvre. Il y a 4x plus de pièces que nécessaire dans la boîte et le jeu libre avec l’ensemble des pièces permet d’explorer l’imaginaire et la géométrie à sa guise. C’est mon petit coup de cœur du moment !
- Observer la nature – et pas que, car dans nos trouvailles, entre les coquillages et la pince de crabe se sont glissés de la brique, du verre flotté, un morceau de métal rouillé et un éclat de céramique.
Oui, il sélectionne les plus gros. Non pas pour terminer plus rapidement, juste par folie des grandeurs. Plus c’est gros, mieux c’est visiblement.
Je ne sais pas si ce sont les vacances au grand air, le fait d’avoir été coupée de ma montagne de matériel onéreux ou juste le cheminement naturel de la démarche pédagogique, mais je commence à m’ouvrir de plus en plus aux autres alternatives : Reggio, Fröbel…
Plus le loulou grandit, et plus j’ai l’impression que Montessori est une pédagogie scolaire, rigide, “artificielle”. Autant le matériel du Nido, l’apprentissage par la répétition du geste de l’adulte me semblaient adapté, autant maintenant je trouve que c’est carcan trop rigide. Pourquoi faut-il que cette foutue tour soit rose et pas bleue (chez nous elle est en bois brut d’ailleurs), pourquoi utiliser un objet uniquement d’une seule et unique manière (ça permet vraiment de résoudre un problème nouveau avec créativité de faire ses études comme ça, avec des difficultés décomposées, isolées, pré-mâchées ?)
J’aime l’interaction Reggio, je la vis au quotidien : je n’enseigne rien à mon loulou, j’apprends à ses côtés. Car oui, même adulte, j’en apprends tous les jours. Quand nous lisons un livre (et mon Dieu que les livres pour enfants actuels sont bien faits !) j’apprends toujours quelques petites choses que je ne savais pas ! Saviez-vous que le brocolis est un bouquet de bourgeons de fleurs ? Et qu’il fleuri en jaune ? Moi pas.
J’aime la perfection mathématique Fröbel, ou tout est harmonieux, lié mais sans contrainte. Malheureusement ce matériel est honteusement onéreux et je n’ai pas trouvé d’endroit où acheter les “dons” à l’unité. Et pour bon nombre d’entre eux, j’ai déjà investi dans des équivalents. Pour certains, j’ai repéré des versions que je trouve meilleures (les solides notamment, gagnent à être en plastique : la transparence apporte une vision traversante très intéressante et n’est pas possible avec du bois). J’ai vu que Grimms propose aussi des choses dans le même esprit, très cher également, mais au moins vendu morceau par morceau !
Bref, la rentrée approche à grands pas et je pense que cette nouvelle année s’annonce riche en évolution, pour moi, pour lui. Nous grandissons de concert. Etre maman est une sacrée aventure !