Le déclic lecture

Ça y est, le déclic de la lecture s’est produit. A 4ans et 2mois mon loulou a basculé du côté des jeunes lecteurs. Mais qu’est-ce que c’est que ce fameux déclic ? C’est ce moment ou l’enfant, qui sait lire des sons et des syllabes depuis longtemps (ça a pris quand même un an ici…) va avoir une révélation, il va réussir à donner du sens à ces sons et à lire réellement ce qu’il prononce. Sur la papier ça a l’air facile, mais en fait il faut vraiment que la démarche mûrisse, c’est tout sauf une évidence pour un enfant non lecteur. Il n’y a rien à faire, il faut juste attendre que l’enfant soit prêt et asseoir le lien lettre-phonème. Pour le type de graphie plusieurs courants s’affrontent, le loulou est manifestement plus à l’aise avec les lettres bâtons qu’il a vu à l’école, il connait également le script grâce aux Alphas (mais souffre du grand classique : il confonds parfois b/d et p/q). On introduit le cursif doucement depuis la rentrée, mais la motivation est assez faible : concrètement dans le quotidien rien n’est jamais écrit en cursif en dehors des manuels de certain manuels d’école primaire, il va donc naturellement être intéressé par le script qui lui ouvre l’accès à tous ses livres.

La recette qui a fonctionné chez nous c’est une bonne dose d’Alphas, un soupçon d’école (pour reconnaître les lettres) et une série de carte de nomenclature sur les notes de musique. On n’y pense pas assez aux notes de musiques, ce sont des mots réels, complets mais incroyablement faciles pour débuter car constitué d’une seule et unique syllabe.

Fort de cette victoire, avoir réussi à lire vraiment les notes (pas de devinette, il a lu “rrrr-euh”, “maman c’est quoi re ?” “é, il y a un accent dessus” “rrr-ééé… rrrééé… ré ! c’est ré !”), il a pris confiance et à osé les premiers mots de la série rose. Os, sac, lac, mur… pris d’une frénésie il a enchaîné avec des mots à deux syllabes, moto, papa… Quelques jours après, avec mon aide (je lui cachais du doigt les lettres qui ne se prononcent pas), il a lu sa première phrase, le titre d’un livre “le peti(t) livre q(u)i di(t) non” (le “non” a été deviné car il connaissait le sujet du livre). Je n’avais pas vu un tel sourire sur son visage depuis des lustres, un mélange d’étonnement et de fierté.

Voici quelques ressources qui pourront être utiles aux autres jeunes lecteurs qui passeraient par ici :

  • des cartes de mots simples type série rose avec les 3 types d’écriture (si on les utilise dans le sens lecture et non codage il faut retirer les mots pièges comme riz ou nid avec une lettre muette à la fin). La maîtresse qui tient ce blog fait de l’excellent boulot, merci à elle.
  • un manuel de lecture pur syllabique des années 60, dont j’aime beaucoup la progression et que je vais utiliser pour asseoir les jeunes compétences que mon loulou a acquis avouons le, un peu “sur le tas”,par ici avec Mico mon petit ours
  • des très belles cartes pour apprendre la correspondance des écritures, avec la police cursif Dumont qui, je trouve, est plus facile à lire
  • les lettres rugueuses de Balthazar, qui sont de très bonne qualité, bien cartonnées, bien dessinées, franchement bien pour un truc “grand public” (contrairement à la concurrence qui imprime ça sur un papier à peine bristol ultra fragile…)

Je vous ferai bientôt un petit topo sur la méthode Dumont, puisque le loulou a décidé, en même temps, d’entrer dans la période sensible de l’écriture. Je crois que nous sommes dans une nouvelle phase de “bond” des connaissances, il a toujours eu cette tendance à apprendre par a-coup, avec des périodes de boulimie de connaissance ou tout explose dans plein de domaines. Je pari qu’il a fait une poussée de croissance en taille également, car ça va toujours avec chez lui…

Et chez vous, quelles ressources utilisez-vous pour étancher cette soif des premières lectures ?

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